Plateforme YARIS

Découvrez la plateforme YARIS.

Elle contribue à la connaissance du domaine maritime (MDA), à la gestion de crise maritime, et facilite l’exploitation juridique des preuves. Grâce à YARIS, les acteurs du monde maritime disposent d’un outil sécurisé pour combattre les menaces sur l’économie bleue.

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Principes de bases

MDA

Gestion de crise

Exploitation juridique

Enjeux Economie bleue

Acteurs de YARIS

Cybersécurité

Modalités d'accès

Principes de base

Comment est née YARIS ?

YARIS est née en réponse aux principes inscrits dans le Code de Conduite de Yaoundé pour améliorer la sécurité maritime dans le golfe de Guinée : partage de l’information maritime, interopérabilité et mutualisation des moyens, harmonisation. Plus précisément, l’article 2.3 du mémorandum d’entente fixant la création du CIC stipule :

2.3.Demandons à la CEEAC, à la CEDEAO et à la CGG, de renforcer les activités visant à la coopération, la coordination, la mutualisation et l’interopérabilité des moyens entre les États-membres en :

[…] d) Établissant un mécanisme commun de partage de l’information et du renseignement; […].

L’Union européenne a décidé d’appuyer le Code de conduite et son opérationnalisation dans le cadre de sa stratégie pour le golfe de Guinée. Elle a initié un ensemble de programmes et de projets axés sur le renforcement des capacités, dont le projet GoGIN. En savoir plus.

À qui est destinée YARIS ?

À l’origine, YARIS était destinée aux centres qui composaient ou devaient composer l’architecture de Yaoundé : 3 centres régionaux ; 5 centres zonaux ; 19 centres opérationnels nationaux de référence, soit un total de 27 centres.

Suite aux demandes des États membres de l’architecture de Yaoundé et de plusieurs partenaires, l’accès à YARIS a été élargi à différentes administrations nationales et à des partenaires extérieurs.

Lors de leur symposium annuel tenu à Pointe-Noire en novembre 2021, les chefs d’État-Major des marines du golfe de Guinée ont invité, dans leur communiqué final, “les états-majors des marines à poursuivre le déploiement du système YARIS comme plateforme de partage d’informations maritimes nationales, zonales ou régionales”.

À quoi sert YARIS ?

Pour sécuriser les espaces maritimes, il faut commencer par surveiller l’océan. Cette surveillance commence le long du littoral et va aussi loin que nous sommes capables d’obtenir des informations. C’est ce qu’on appelle “la profondeur stratégique” qui permet de planifier, préparer et coordonner au mieux les actions pour lutter contre la criminalité maritime. Plus on surveille loin en mer, meilleure sera la connaissance du domaine maritime et plus on pourra anticiper et agir efficacement pour empêcher ou limiter les conséquences d’un événement maritime sur le littoral.

Les criminels ne connaissent pas les frontières maritimes, ce qui nécessite des réponses adaptées, au-delà des frontières. Comme aucun État ne peut faire face seul à ces menaces, il est nécessaire d’avoir une approche globale d’échanges d’informations et de coordination interétatiques pour mener les actions en mer. L’esprit de communauté maritime est indispensable.

C’est la raison d’être du système YARIS : un réseau informatique de partage, contrôlé et sécurisé, de l’information qui matérialise et fédère cette communauté maritime. Cela permet aux autorités de mieux connaître le domaine maritime et d’interagir afin de le sécuriser et de le protéger dans une perspective de développement de l’économie bleue et de protection des personnes et des biens.

Quelles sont les fonctions de YARIS ?

YARIS est constitué de plusieurs fonctionnalités couvrant tout le spectre des fonctions nécessaires à la mise en œuvre de la sécurité et de la sûreté maritime. YARIS permet notamment de faire de :

la surveillance maritime grâce à l’intégration de différentes sources d’information et à la détection automatique des situations ou des comportements suspects à partir de critères d’alerte ;
l’analyse instantanée ou prospective grâce à l’exploitation d’historiques et de statistiques des situations rencontrées ;
la planification et la coordination des opérations navales tant dans le montage d’une opération de lutte contre la criminalité maritime que dans la gestion d’une crise maritime. La permanence de la responsabilité de l’autorité dans la conduite des opérations est également assurée grâce à la plateforme ;
l’enregistrement automatique et infalsifiable des faits constatés permettant un appui à l’exploitation judiciaire d’un événement.

Quelle est la structure de YARIS ?

Le cœur de YARIS est organisé en trois modules qui permettent la mise en œuvre des fonctions opérationnelles, citées ci-dessus : module Cartographie, module Log, module Messagerie avec notamment la possibilité de créer des salles de discussion confidentielles et cloisonnées.

YARIS offre par ailleurs un environnement de travail sécurisé (YAMSA – Yaoundé Architecture Maritime Security Awareness), comportant messagerie de courrier, messagerie instantanée, visioconférence (selon autorisation), fichiers partagés, portails pour les centres. Les membres de la communauté bénéficient ainsi d’un réseau intranet communautaire sécurisant le travail et les échanges au quotidien.

Contenu du module Cartographie

Cette fonction permet, au travers de calques spécifiques, d’accéder à une base de données, pour superposer la situation opérationnelle reconnue en temps réel (issue des sources d’information injectées dans YARIS) et la connaissance générale du théâtre des opérations (zones particulières) tout en générant des alertes automatiques. Elle permet aussi le partage de l’image maritime entre les différents acteurs impliqués.

Légende : exemple de cartographie de surveillance maritime

Contenu du module Journal de bord (Log)

Le journal de bord permet l’enregistrement officiel et infalsifiable du cours des évènements (juridiquement opposable).

Légende : exemple d’un exercice MEGALOPS réalisé dans la zone CRESMAC

Contenu du module Message

La fonction Message permet la communication entre les différents acteurs impliqués. Les espaces de discussions sont sécurisés et de dimension variable selon les membres que l’on veut inviter.

Légende : exemple de chat pendant l’exercice MEGALOPS

Quelles données peuvent être visibles sur YARIS ?

YARIS est un système permettant de faire de l’agrégation d’informations provenant de sources différentes. C’est ainsi qu’il est en capacité d’intégrer des données provenant de plusieurs types de sources : AIS, VMS, radars, cartes, données satellitaires, etc…

Comment la sécurité de la plateforme YARIS est-elle assurée ?

Dans l’environnement de YARIS, la sécurité de l’information et la cybersécurité sont assurées par les mesures de sécurité suivantes :

l’identification de tous les acteurs, applications, plateformes, réseaux, flux de données, systèmes externes et services dédiés aux utilisateurs ;
l’évaluation permanente des risques notamment face aux cybermenaces ;
le contrôle des accès au réseau et aux systèmes d’information ;
la protection des données circulant dans YARIS ;
la ségrégation et le suivi des différents environnements (opérations et formation) ;
la surveillance continue des réseaux et des systèmes d’information ;
la capacité de répondre aux incidents.

Comment est organisée la formation sur la plateforme YARIS ?

La formation se fait grâce à une plateforme dédiée, identique en termes de fonctionnalités à la plateforme opérationnelle mais réservée aux formations et aux démonstrations. La formation est réalisée en ligne ou en présentiel selon les objectifs, et s’accompagne de matériel didactique multilingue (français, anglais, portugais).

Qui prend en charge les coûts de YARIS ?

Le projet GoGIN+ prend en charge l’ensemble des coûts relatifs à YARIS jusqu’à la fin du projet (développement, formation, hébergement, assistance utilisateurs, abonnement aux sources de données).

Le transfert de YARIS à ses futurs propriétaires sera gratuit, mais ils devront supporter l’ensemble des coûts de fonctionnement.

MDA

Qu’est-ce que la MDA ?

La connaissance du domaine maritime (Maritime Domain Awareness) est la compréhension effective de tout ce qui est associé au domaine maritime et qui pourrait avoir un impact sur la sécurité, la sûreté, l’économie ou l’environnement.

Le domaine maritime est défini comme l’ensemble des zones et des choses situées sur, sous, relatives à, adjacentes à, ou bordant une mer, un océan ou une autre voie navigable, y compris toutes les activités, les infrastructures, les personnes, les cargaisons, les navires et les autres moyens de transport liés au domaine maritime.

Comment partager l’information ?

Le partage de l’information est primordial dans le cadre de la MDA et de la maîtrise des espaces maritimes d’un État.

Ce partage peut s’effectuer sous de nombreuses formes, des plus simples (téléphone, WhatsApp, emails, …) aux plus complexes (réseaux sécurisés dédiés, logiciels ad-hoc).

Les partages utilisant les formes simples sont peu sûrs et ne peuvent relayer une image maritime complète. Ainsi peuvent-ils provoquer de mauvaises interprétations, lourdes en termes de conséquence opérationnelle.

En revanche, les réseaux dédiés, grâce aux fonctions qu’ils offrent (image maritime complète, partage de cartes, chat, documents, emails, visioconférence, …) permettent à tous les acteurs d’obtenir rapidement une bonne vision des événements qui surviennent. Les autorités peuvent ainsi prendre de bonnes décisions et donner des directives claires. Ces réseaux dédiés, à contrario des partages simples, nécessitent du personnel formé et de bonnes structures technico-opérationnelles.

Quel est l'apport de YARIS ?

YARIS permet de partager un événement maritime (image maritime, documentation, log, photographies, enregistrements, …), quel qu’il soit, avec les centres ou les abonnés sélectionnés par l’émetteur de l’information.

Ainsi, les centres des dix-neuf États de l’Architecture peuvent entretenir une image maritime complète et reflétant la situation opérationnelle de leurs espaces maritimes comme ceux du golfe de Guinée.

Autre apport essentiel, YARIS permet d’agréger des données issues de systèmes de surveillance et de les filtrer selon le besoin pour identifier automatiquement les comportements suspects.

Gestion de crise

Qu'est-ce qu'une crise maritime ?

Une crise maritime est un événement non prévu, brutal, survenant dans le domaine maritime au sens large et ayant un impact négatif sur une organisation. Cet événement peut avoir des conséquences désastreuses en termes humain, matériel, environnemental ou d’image. Elle se caractérise par trois grandes périodes “avant, pendant et après”, d’intensité et de durée variables.

La période “avant”, la crise est marquée par la planification et la préparation, la période “pendant” est la phase de conduite de la crise, enfin la période “après” est le temps du retour à la normale et de sortie de crise.

phase de crise

Les exemples de crise maritime sont nombreux et variés :

Collision entre deux navires
Pollution maritime de grande ampleur
Explosion dans un port
Prise d’otages sur un navire
Incendie sur navire
naufrage, etc….

Comment répond-on à une crise maritime ?

La crise maritime se caractérise par un déséquilibre entre les besoins de réponses et les ressources disponibles pour y répondre.

La survenue d’un événement maritime nécessite la mise en place d’une organisation de crise adaptée à l’intensité de la crise en termes de ressources humaines, matérielles, opérationnelles, juridiques et financières. Cette organisation de crise doit être préparée et prévue afin de lancer les premières actions rapidement.

Comment YARIS contribue à l’aide à la décision dans la conduite des opérations ?

Le système YARIS permet de connecter rapidement tous les acteurs de la crise quels que soient leur position géographique. L’organisation de crise, les acteurs de la crise, la liste d’alertes, les processus de connexion à YARIS,etc.. doivent être préparés et prévus. La gestion de la crise peut ainsi débuter sans perdre de temps.

Le système YARIS permet à tous les acteurs d’acquérir, grâce à une analyse avancée, une connaissance approfondie du domaine maritime pour planifier, décider et conduire des opérations, à tous les échelons, de la situation de routine à la situation de crise, afin d’assurer la sûreté et la sécurité maritimes dans le golfe de Guinée. Et ce, en collectant, traitant, fusionnant et diffusant l’information d’intérêt maritime tout en maîtrisant son partage et en constituant et entretenant une base de données du domaine maritime et des plans d’eau adjacents (portuaires, lagunaires…).

Plus qu’un outil de partage de l’information maritime, YARIS est un outil dit “tout en un” qui permet une véritable aide à la décision.

YARIS comme base de données maritimes numérisée

YARIS inclut une base de données qui prend en compte toutes les données nécessaires à la connaissance du domaine maritime et à la conduite des opérations, pour chaque centre. Par exemple : base de données numérisées yaris

Exploitation juridique

Pourquoi le volet judiciaire est important ?

Les pays du golfe de Guinée se dotent progressivement d’instances de directions et de dispositifs juridiques importants, dans les domaines de la sécurité et sûreté maritimes, ainsi que de l’économie bleue. Mais l’élaboration de textes juridiques sur une grande échelle est complexe. Leur efficacité est tributaire de l’adhésion de l’ensemble des acteurs. Les défis sont nombreux :

renforcement de la coopération et des échanges interétatiques ;
convergences et harmonisation des corpus juridiques (notamment création d’un cadre régional juridique de la lutte contre la criminalité maritime) ;
mise en oeuvre au plan national des traités et accords internationaux relatifs à la lutte contre la criminalité ;
adoptions des législations et réglementations nationales robustes et efficaces ;
renforcement de l’action de l’état en mer ;
renforcement de la capacité et de la performance administrative et judiciaire des états (enquête, poursuite).

Comment YARIS appuie le volet judiciaire ?

Le système YARIS permet d’apporter des preuves électroniques fiables et exploitables dans une procédure judiciaire grâce à sa capacité de saisie d’informations infalsifiables. Dans ce cadre et en collaboration avec l’ONUDC, des tribunaux fictifs sont régulièrement organisés afin d’entraîner les magistrats à exploiter les données issues de YARIS.

Enjeux Economie bleue

Quels sont les enjeux économiques et sécuritaires du golfe de Guinée ?

Les enjeux économiques du golfe de Guinée sont très importants à la fois pour les habitants du continent africain et pour les Européens et les autres pays extérieurs. 92% des marchandises atteignant ou partant d’Afrique sont transportées par voie maritime. L’accès aux marchés internationaux passe par des routes maritimes qui doivent être sécurisées. Près de 4000 navires de commerce transitent chaque jour dans les eaux du golfe de Guinée, auxquels il faut ajouter les pirogues de pêcheurs, les transports de passagers, les caboteurs, etc…

Le golfe de Guinée est aussi l’une des zones les plus riches en espèces halieutiques alors que les deux tiers de la population mondiale se nourrissent de poissons. C’est aussi une zone d’approvisionnement en hydrocarbures (200 millions de tonnes exportées chaque année), en minerais, en bois ou en cacao. Enfin les trafics de drogues empruntent régulièrement une route maritime partant de l’Amérique du Sud et remontant vers l’Europe via l’Afrique de l’Ouest.

Un autre enjeu est celui de la protection de l’environnement marin et des ressources halieutiques. Le golfe de Guinée subit des déversements en mer de près de 3000 tonnes d’hydrocarbures chaque année. Cette pollution, associée à la surpêche et à la pêche illégale, a des conséquences majeures pour les populations car elle alimente l’insécurité maritime et d’importants mouvements migratoires vers des zones plus attractives.

Les menaces liées à la sécurisation des espaces maritimes sont donc bien plus larges que le seul espace du golfe de Guinée.

Quel est le poids de l'Europe dans la sécurisation du golfe de Guinée ?

Depuis un accord qui vise à synchroniser les déploiements, l’Espagne et le Portugal ont presque doublé leur présence : près de 200 jours de mer par an dans le golfe de Guinée. La France reste la seule nation européenne présente en permanence dans le golfe de Guinée depuis 1990 (mission Corymbe). Les autres partenaires se déploient de manière plus occasionnelle.

Les Anglais et les Français ont créé en 2016 un outil d’alerte à l’intention de l’industrie maritime qui a vocation à terme d’être repris et installé sur le continent africain (le MDAT-GoG, Maritime Domain Awareness for Trade – Gulf of Guinea).

Au niveau européen, un engagement politique réel existe. L’Union européenne a défini une stratégie pour le golfe de Guinée et soutient un grand nombre d’initiatives, notamment à travers la présence maritime coordonnée (CMP en anglais : Coordinated maritime presence) de bâtiments européens dans le golfe de Guinée et le projet GoGIN qui appuient le développement de l’architecture de Yaoundé et le développement du réseau de partage de l’information maritime YARIS.

Quel est l'apport de YARIS pour contrer la pêche illégale ?

La pêche est un enjeu économique et social vital pour l’Afrique. C’est une ressource qui est pillée. Ce secteur constitue une part essentielle de l’équilibre alimentaire (apport protéinique) des populations des États côtiers. Il est aussi crucial pour les 12 millions de pêcheurs littoraux dont c’est l’unique source de subsistance.

La surpêche et la protection des ressources halieutiques représentent un enjeu mondial particulièrement prégnant pour l’Afrique et en particulier pour les pays riverains du golfe de Guinée.

C’est dans ce contexte que le système YARIS apporte, grâce à ses critères d’alerte automatique, sa contribution à la protection de ce secteur en permettant aux autorités en charge de la surveillance des pêches de surveiller, suivre et traquer les contrevenants. Illustration par l’opération en Guinée

Quel est l’apport de YARIS pour contrer la piraterie et les autres trafics?

Dans le golfe de Guinée, le nombre d’attaques de pirateries demeure à un haut niveau. Face à cette menace, les initiatives locales et la détermination des États riverains ont permis de contenir ce phénomène avec même une baisse observée en 2021. Coordination et renforcement des moyens, sécurisation des ports, mise en place d’accords de poursuite, mise en place de l’architecture régionale, intervention des marines de plus en plus loin des côtes, etc…

Dans ce contexte, le système YARIS, opérationnel depuis fin 2020, a permis sans aucun doute de franchir une étape supplémentaire dans la lutte contre la criminalité maritime.

Quel est l’apport de YARIS dans la protection de l’environnement ?

Forte de son exceptionnelle richesse environnementale minière et halieutique, la biodiversité africaine et notamment ses espèces endémiques sont considérées comme un patrimoine mondial à préserver. Face à cette menace, les pays africains adhèrent massivement au dispositif international de lutte pour la préservation de l’environnement : les conventions de Rio, la convention sur la diversité biologique, la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques ou encore la convention de Londres sur la prévention des pollutions en mer ou la convention MARPOL de lutte contre les pollutions par les navires, etc…

Dans ce domaine, le système YARIS permet aux autorités d’accéder et de partager l’information maritime permettant de lutter contre cette menace environnementale qui a souvent une dimension zonale voire régionale et donc nécessitant un partage de l’information.

Acteurs de YARIS

Qui sont les utilisateurs en 2022 ?

Au 1er juin 2022, YARIS connecte 18 centres de référence de l’architecture de Yaoundé des pays suivants : Angola, Bénin, Cameroun, Cap Vert, Congo, Côte d’Ivoire, Gabon, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée Bissau, Libéria, Nigéria, RDC, Sénégal, Sierra Leone, Sao Tomé et Principe, Togo, ainsi que les CMMC Zone D, E et F, le CRESMAC, le CRESMAO et le CIC. Soit un total de 24 centres connectés.

D’ici la fin du projet, il est prévu de connecter tous les réseaux nationaux YARIS. Voir la carte.

Des partenaires extérieurs disposent d’accès à la plateforme opérationnelle comme le Centre Régional de Suivi, de Contrôle et de Surveillance du Comité des Pêches du Centre-Ouest du Golfe de Guinée (CPCO). basé à Téma, le MDAT-GoG, les bâtiments de marines étrangères lors de leurs missions, etc…

Quel est le rôle des commissions régionales (CEDEAO, CEEAC, CGG) ?

Par la déclaration de Yaoundé, les chefs d’État des pays membres de la CEDEAO et de la CEEAC ont confié l’architecture de Yaoundé et la mise en œuvre des principes de ladite déclaration à la CEDEAO, à la CEEAC et à la CGG. Ces trois commissions sont donc responsables au niveau politique, et dans la limite des prérogatives régaliennes des États, de l’application de la déclaration de Yaoundé. La mise en œuvre de l’Architecture et des stratégies maritimes régionales et interrégionales est déléguée au CIC et aux centres régionaux de sécurité maritime (CRESM).

Concernant YARIS, la CEDEAO et la CEEAC ont vocation à représenter les États signataires de la déclaration de Yaoundé pour pérenniser YARIS à leur bénéfice. À ce titre, elles sont invitées par l’Union européenne à organiser cette pérennisation au sein d’un comité de pilotage du transfert de YARIS.

Quel est le rôle des 3 centres (CIC, CRESMAO, CRESMAC) dans la mise en œuvre de YARIS ?

Le personnel des trois centres de l’architecture de Yaoundé travaille main dans la main avec l’équipe GoGIN, pour concevoir YARIS et faire évoluer ses fonctionnalités, dispenser les formations nécessaires, en assurer la gestion opérationnelle. Plus particulièrement, les trois centres alignent neuf formateurs YARIS.

Qui développe YARIS ?

Le développement de YARIS a été confié, suite à un appel d’offres international, au consortium Zertive-XSelance-SplendidAdvice, basé à Lisbonne. L’équipe informatique assure en outre la maintenance et le support aux utilisateurs.

À qui appartient YARIS ? qui en assure la gestion ?

Actuellement YARIS appartient à Expertise France, gestionnaire du projet GoGIN+, conformément à un contrat signé entre Expertise France et l’Union européenne qui finance le projet. D’ores et déjà, la gestion de YARIS est réalisée en étroite coopération par l’équipe du projet GoGIN+, le CIC, le CRESMAO et le CRESMAC.

Que deviendra YARIS après la fin du projet GoGIN+ ?

YARIS deviendra la propriété des États membres de l’architecture de Yaoundé. Concrètement, les deux organismes régionaux, CEDEAO et CEEAC, devront désigner les centres et les personnes qui assureront la gestion de YARIS. Ils devront également passer un contrat avec des sociétés de développement et d’hébergement, et avec des fournisseurs de sources d’information le cas échéant.

Cybersécurité

Où est hébergé YARIS ? Avec quel dispositif de sécurité ?

YARIS est provisoirement hébergée par la société AHP, basée à Lisbonne. Le système bénéficie d’une protection de très haut niveau contre toutes les menaces (incendie, catastrophes naturelles, perte d’alimentation électrique, perte de refroidissement et de ventilation, détournement de données, intrusions, cyber-attaques, etc…) au sein d’un centre de données certifié ISO 27001. YARIS sera à terme hébergé dans un pays du golfe de Guinée dans un lieu encore à déterminer.

Comment est organisée la sécurité du système ?

La sécurité des informations est primordiale pour YARIS. Outre les dispositifs de protection physique de l’infrastructure, plusieurs mesures, conformes aux meilleures pratiques et normes internationales telles que la norme ISO 27001, sont installées pour garantir la confidentialité, l’intégrité et la disponibilité du système. Le système comprend donc de multiples contrôles de sécurité pour assurer la prévention, la détection et la restauration en cas d’activités malveillantes.

Modalités d’accès

Qui a accès à YARIS ?

Les administrations et les centres des pays du golfe de Guinée impliqués dans la sécurité maritime ont accès à YARIS de droit. Leur connexion à la plateforme est réalisée à l’issue d’une formation initiale. Les 27 centres maritimes de l’Architecture et les acteurs nationaux déjà formés sont aujourd’hui connectés à YARIS.

Les partenaires internationaux peuvent être autorisés à accéder à YARIS selon les besoins de coopération avec les utilisateurs de droit.

Comment demande-t-on accès à YARIS ?

Pour les utilisateurs de droit (centres et administrations du golfe de Guinée impliqués dans la sécurité maritime), une demande écrite doit être formulée au centre régional de la région d’appartenance (CRESMAO ou CRESMAC). Il est à noter que l’accès des utilisateurs de droit nationaux à YARIS est actuellement planifié par le CIC, les CRESM et GoGIN+, et les formations idoines sont proposées au fur et à mesure.

Pour les autres utilisateurs, la demande doit être adressée par courrier ou par e-mail au CIC, au CRESMAO ou au CRESMAC.

La demande de connexion à YARIS doit comporter les éléments suivants: