Historique de GoGIN

CRIMGO pour lutter contre la piraterie

Financé par l’Union Européenne, le projet CRIMGO (Critical Maritime Routes Gulf of Guinea) a été mis en œuvre de 2013 à 2016 par l’agence France Expertise, dans le cadre du programme Routes Maritimes Critiques initié par la Commission européenne. Premier projet de l’Union Européenne visant le renforcement de la sécurité et de la sûreté maritimes dans le Golfe de Guinée, CRIMGO était focalisé sur le soutien à la lutte contre la piraterie dans la zone la plus critique. Dans ce cadre, le projet a principalement déployé des activités de formation et d’entraînement.  

GoGIN pour soutenir l’Architecture de Yaoundé

Dans le prolongement de CRIMGO, le projet GoGIN (Gulf of Guinea Interregional Network) a été lancé en octobre 2016, pour une période de 4 ans, sous financement danois et européen, sa mise en œuvre étant confiée à Expertise France. GoGIN avait pour objectif le soutien à la montée en puissance de l’Architecture de Yaoundé, en déployant des activités du même type que celles déployées par CRIMGO, mais en élargissant leur spectre au soutien juridique et organisationnel, à la mise en place d’un système d’information propre permettant les échanges nécessaires à l’exploitation de l’information maritime par l’Architecture de Yaoundé. Pendant les deux premières années de vie du projet, GoGIN a bénéficié du financement danois et a concentré ses activités dans une zone pilote, allant de la Côte d’Ivoire au Gabon. 

En 2018, les activités de GoGIN ont été étendues à l’ensemble des pays riverains du Golfe de Guinée. La crise de la COVID-19 a mis un terme provisoire aux activités de terrain du projet de début 2019 à mi-2020. Lorsque les déplacements ont à nouveau été réalisables, YARIS (Yaoundé Architecture Regional Information System) devenait opérationnel. De là GoGIN a concentré ses activités sur le déploiement de la plateforme et son appropriation technico-opérationnelle par ses utilisateurs. Devant l’ampleur prise par YARIS, le projet GoGIN a été prolongé d’un an (octobre 2021) puis suivi du projet GoGIN+, courant jusqu’en avril 2023 et exclusivement dédié à YARIS.

Résultats obtenus

À défaut d’indicateur synthétique, le constat posé par le ministre des affaires étrangères du Sénégal, en novembre 2021, alors que ce pays assurait la co-présidence du G7++, est éloquent : « les seuls apports pragmatiques du G7++ à la sécurité et à la sûreté maritimes dans le Golfe de Guinée sont, dans l’ordre, YARIS, Obangame Express et GANO ».

Le premier objectif était « l’amélioration de la collecte, du partage et de l’utilisation de l’information, conformément aux besoins des centres maritimes, des autorités pertinentes et des usagers de la mer.” Cet objectif est atteint grâce au déploiement de YARIS. 

Le deuxième objectif statuait que “les organisations nationales en charge de la sécurité et de la sûreté maritimes sont renforcées conformément aux besoins identifiés dans les stratégies nationales.” Le renforcement des organisations nationales est effectif mais reste très insuffisant pour être à la hauteur des attendus. Le retard pris dans le déploiement de YARIS, et l’interruption d’activités liée à la crise de la COVID-19, n’ont pas permis à GoGIN de s’investir autant que nécessaire dans les différents pays depuis 2019, la priorité ayant été donnée à la connexion des centres de l’Architecture à YARIS.

Le troisième objectif spécifiait que “Les centres maritimes transnationaux, en charge des coordinations zonales, régionales et interrégionale seraient renforcés”. L’Architecture transnationale est désormais en place et fonctionne, à l’exception de la coordination de zone en zones G (une coopération forte est néanmoins en place entre les pays de la zone) et A qui ne disposent pas de CMMC, et du CIC qui ne dispose toujours pas du personnel nécessaire.