Initialement attendu pour avril 2025, l’achèvement du projet GUlfofGuinea Inter-regional Network, dit « GoGIN Il », risque d’être repoussé de plusieurs mois. Lancée en mai 2023, cette initiative pilotée par Expertise France (structure rattachée à l’Agence française de développement) vise à assurer le transfert de Yaris (pour Yaounde Architecture Regional Information System), une plateforme de surveillance et de communication sécurisée par l’Union européenne (UE), au profit des marines d’une vingtaine d’États ouest-africains.
Membres de l’Architecture de Yaoundé, qui chapeaute près d’une trentaine de centres spécialisés dans la sécurité maritime, du Sénégal à l’Angola, ces flottes ont déjà eu l’occasion de tester Yaris à l’occasion d’exercices conjoints avec leurs homologues occidentales. Comme le Grand African NEMO (pour Navy Exercise Maritime Operations), qui associe chaque année depuis 2013 les forces navales de la région avec l’appui de la France (AI du 09/07(24).
Bruxelles attend que la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAO, dont sont membres la plupart des pays concernés, proposent des plans pour financer le fonctionnement de la plateforme, une fois le transfert effectué. Les deux organisations régionales doivent également s’accorder sur la localisation finale des serveurs de Yaris. Actuellement entreposés au Portugal, ils ont vocation à être déplacés en Afrique pour garantir la souveraineté des États de la zone sur les données récoltées et échangées. Parmi les pays susceptibles de les accueillir figurent le Cameroun et le Nigeria. Contactés, les représentants du projet Yaris n’ont pas donné suite à nos sollicitations.