A la demande du Bénin, et sous l’égide de l’architecture de Yaoundé, GoGIN en collaboration avec GI WACAF, a organisé du 25 juin au 4 juillet 2019, un entraînement de niveau national à la lutte contre la pollution marine par hydrocarbures.
Articulé en trois phases (enseignement théorique, lectures nationales et entrainement grandeur réelle), ce rendez-vous avait pour principal objectif de tester le nouveau dispositif de crise qui intègre désormais la Préfecture Maritime dans l’organisation du Plan National d’Intervention d’Urgence (PNIU) pour la lutte contre la pollution marine.
La « formation technique », dispensée par les experts de GI WACAF, a couvert les thématiques utiles à l’opération ultérieure : planification d’urgence, reconnaissance et caractérisation des hydrocarbures déversés en mer ; régime international de responsabilité et d’indemnisation en cas de déversement d’hydrocarbures. Chaque prestation a été suivie d’un jeu de questions/réponses visant à vérifier les connaissances acquises durant les exposés.
La phase « lectures nationales » a été consacrée à la poursuite des révisions du PNIU, entamées en octobre 2018 lors d’un atelier organisé par la Direction de la Marine Marchande avec l’appui de l’OMI et d’IPIECA.
La phase « exercice » du 2 juillet, précédée d’une journée de briefings et de préparation, a été pilotée par Nuno Monica et François Marty (entraineurs GoGIN). Selon le scénario établi (message d’un pêcheur signalant la présence d’une nappe d’hydrocarbure dans sa zone), les différents acteurs, réunis autour du Préfet maritime, se sont mobilisés pour tester les différentes phases du dispositif de crise proposé dans le PNIU (schéma d’alerte, procédure de rappel, constitution des cellules, diffusion de l’information initiale, recherche du complément d’informations nécessaires à la prise de décision, analyse des situations, propositions de stratégie de lutte, capacité logistique, suivi des coûts, suivi des médias et diffusion des points de presse, battle rythm, briefings, points de situation et réorientations des activités, suivi de la dérive du polluant, information des riverains impactés par la pollution du littoral, information des éléments chargés de la lutte à terre, etc.).
En parallèle, au niveau du COM, ont pu être vérifiés les procédures (SOP), les outils, et tous les autres instruments dont il est équipé.
Le troisième jour a été consacré au débriefing général de l’exercice et au développement d’une carte de sensibilité spécifiant les différentes zones : de pêche, sensibles, à protéger, à risque, de stockage des déchets et toutes informations à même d’influer sur les choix stratégiques de lutte.
Ouvert par le CV Maxime Ahoyo, Préfet Maritime du Bénin, cet évènement a réuni une quarantaine d’agents issus d’une quinzaine d’administrations différentes, toutes impliquées dans la lutte contre les pollutions marines. A noter enfin, que dans un souci de coopération régionale, 4 participants venaient de la préfecture maritime et du ministère de l’environnement du Togo voisin.
La mise en service de la Préfecture Maritime, attendue dans un proche avenir, permettra au Bénin de répondre avec encore plus d’efficacité aux objectifs ambitieux de sécurisation de l’espace maritime fixés par le gouvernement.